Des choses à dire...

« La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent » Albert Camus

lundi 30 juillet 2007

Le respect de la nature

Lors de notre visite au chalet de Luc-Pascal et Marcel, nous sommes allés faire une mini-randonnée avec Lisandre. Sur le chemin, Luc-Pascal, très écolo, ramassait les déchets qu’il trouvait en se faisant aider de Lisandre, qui disait à chaque fois qu’elle trouvait quelque chose de nouveau : « ils ne sont pas gentils les gens qui ont laissé ça là. » Depuis, lorsque nous nous promenons dans les sentiers pédestres de notre ville, Lisandre y ramasse les déchets qu’elle y trouve : bouteille d’eau, morceaux de carton, sacs de plastique, canettes, etc. À la maison, elle place le tout à la récupération. Voilà une très belle chose que notre ami Luc-Pascal lui a montrée : le respect de la nature.

lundi 2 juillet 2007

Saint-Alexis-des-monstres

Le 1er juillet, 2007
Nous venons de passer la fin de semaine à Saint-Alexis-des-monts, au chalet de nos amis Luc-Pascal et Marcel.

- « Nous allons à Saint-Alexis-des-monstres???, s’est exclamée Lisandre. »

Ce qu'elle peut être spontanée et drôle cette petite!

***

Notre séjour a été très plaisant, nous avons fait une balade en canot Luc et moi avec Lisandre, qui s’est amusée à cueillir des nénuphars dans les marais où nous nous sommes aventurés. J’ai même eu la chance d’apercevoir Stephie Shock en maillot de bain sur le terrain du chalet qu’il loue, tout près de celui de Luc et Marcel (mais bon, Stephie Shock en maillot est à peu près aussi excitant que Stephen Harper en habit de Cow-boy, alors les filles, pas de quoi être jalouses…).

Bref, nous avons passé une belle fin de semaine en merveilleuse compagnie.

Nous devions cependant partir tôt après le dîner aujourd’hui parce qu’on doit aller voir Manu Chao ce soir au parc Jean-Drapeau.

13 h 30 : nous sommes donc dans la voiture et nous envoyons la main à nos hôtes.

13 h 40 : on est pris dans la (calice de) parade de la fête du Canada, version village de Saint-Alexis-des-monts. Je sors de la voiture et je demande au charmant pompier à l’accent de fond de campagne s’il y a un autre chemin par lequel on peut passer. Ce dernier me répond que non. Wow! Comme l’itinéraire de cette parade a été bien pensé...

- « Combien de temps ça dure cette charmante parade monsieur le pompier?
- Entre une heure et une heure et demie.
- Une heure et une heure et demie!?
- C’est bien ça ma petite madame.
- Euh… Merci? »

Bon, tant qu’à rester jamés icitte, on va sortir les enfants de la voiture et regarder la parade…

Ouch et re-ouch!

Jamais rien vu de tel. Même Lisandre est découragée :

- « Maman, cette parade, elle n’est vraiment pas aussi belle que celle du Carnaval enh?
- Loin d’être aussi belle puce, tu as raison… »

Le défilé était composé d’une vingtaine de chars allégoriques improvisés : des brouettes, des voiturettes de golf décorées de peaux d’ours, des pick-up avec du monde pas trop joli assis dans la boîte et qui faisait des « babye », des automobiles arborant de la publicité pour le dépanneur Chez Ti-père et pour la cantine Au roi de la patate, des autobus scolaires et des espèces de vélomoteurs dont le plus vieux conducteur devait avoir à peu près 13 ans. Dans un des chars les plus élaborés, un trio infernal, constitué d’un violoneux et de deux chanteuses, nous cassait les oreilles avec du country. Les deux chanteuses, habillées de jupes à carreaux rouge et blanc et portant un bonnet blanc sur la tête, semblaient vraiment se prendre au sérieux, ce qui ajoutait au pathétique. C'est l'ambulance du village qui fermait la parade... En riant, Stéphane m’a lancé un « Aie Bibi, peux-tu mettre des photos sur ton blog? » Mais j’étais trop découragée pour aller chercher l’appareil…

Ouf! Toute une expérience, euh… culturelle?

***

Changement d’à-propos, c’est aujourd’hui notre septième anniversaire de mariage à Steph et moi. Merci Bi d’endurer l’espèce de folle que je suis depuis toutes ces années. Tu as définitivement fait preuve de BEAUCOUP de patience et d’amour avec moi. Merci aussi de m’avoir fait deux si belles petites filles. Merci d’être le meilleur époux, le meilleur papa au monde. Je t’aime... encore. ;)

Tadoussac

Mercredi, le 27 juin, 2007
Nous sommes à Tadoussac. N’ayant pas prévu de vacances élaborées cette année, nous avons décidé hier de venir montrer les baleines aux enfants.

À peine arrivés dans notre chambre d’hôtel, je me rends compte que j’ai oublié les bas et les pantalons de Lisandre. Il fait à peu près 10 degrés dehors, il pleut des clous, et tout ce qu’elle aura à se mettre sur le dos pour les deux prochains jours sont une robe soleil et des shorts.

Mmmm… Bravo Maman!

Remplie de compassion, Lisandre m’a glissé un « je te pardonne maman » à l’oreille avant de m’expliquer que, malgré tout, je ne suis pas si pire que ça :

Maman :
- « Tu parles d’une mère indigne!

Lisandre :
- Mais non maman, il y a au moins une maman qui soit pire que toi.

Maman, sceptique :
- Ha oui? Tu es certaine?

Lisandre, d’un air assuré :
- Mais oui! La belle-mère de Cendrillon!

Maman, soulagée :
- Haaaa! Merci puce! Comme tu es gentille. Je me sens beaucoup mieux maintenant! »

***

Jeudi, le 28 juin, 2007
Le soleil est revenu, mais il fait encore froid (maudit qu’on a le don nous autre de prendre nos vacances là où il fait frette). Stéphane a acheté des billets de croisière pour aller voir les baleines, alors je dois impérativement trouver des pantalons et des bas à Lisandre. Après le déjeuner, nous partons donc en escapade pour trouver un magasin où ils vendent des vêtements pour enfants. Je le répète : nous sommes à Tadoussac. C’est creux ça. C'est beau, mais c'est creux. Je m’informe et on me dit que je pourrais peut-être trouver ce que je cherche dans la ville voisine, à Saint-ché-pas-quoi-sur-mer.

- « Euh… À combien de temps d’ici? Environ 10 minutes? Super, merci beaucoup! »

Une heure plus tard, on trouve un Rossy. Imaginez comme cela est déprimant! Tu habites dans le plus profond du « no where », et le seul endroit que tu peux trouver pour t’habiller est un Rossy!! Pour ceux qui ne connaissent pas, Rossy est une coche au dessus des magasins à 1 $ (j’exagère à peine). On trouve une paire de pantalons rose nanane avec de magnifiques fleurs jaunes dessus : « Ooooon! Regarde si c’est beau Lisandre! » La petite de répondre : « Waaaaaaaaash!!! » Bon, passons à un autre appel alors… Papa, qui est dans la section des petits garçons, trouve finalement un swet suit gris, que Lisandre adore. Vendu!! On sort d’ici! Ha non, des bas! Il faut trouver des bas… Tiens, des bas Dora. Ok, on les prend. Go! On est partis…

Pendant que l’ours n’y est pas…

Nous partons ensuite faire une randonnée pédestre, tout près d’une baie qu’ils appellent la « Baie des bélugas », parce qu’on peut souvent apercevoir de ces jolies baleines blanches qui ressemblent à de gros dauphins contents. On peut également y rencontrer des ours… Ceux qui ont déjà fait de la randonnée avec moi savent qu’il s’agit là d’une de mes plus grandes peurs. Alors pour éviter que cela nous arrive, j’incite Lisandre à chanter haut et fort : « Promenons-nous dans les bois, pendant que l’ours (euh… le loup) n’y est pas, si l’ours (le loup) y était, il nous mangerait… » Mais notre petite chérie d’amour, elle, ne veut pas chanter :

- « Non maman, si on ne fait pas de bruit, on va peut être en voir un ours!
- Crois-moi puce, tu ne veux pas rencontrer d’ours.
- Un bébé ours alors?
- Encore moins… »

Les baleines

Midi. Vite! On va manquer notre croisière! On prend le sac-à-dos, les manteaux, le porte bébé et le sac-à-dos qui s’attache après le porte bébé, et finalement, les enfants (il ne faut pas oublier les enfants...), et nous montons à bord du catamaran. Dites-moi pourquoi, pour une croisière de trois heures, faut-il que l’on soit chargés comme des chameaux? Plutôt que de ne trainer qu’un manteau attaché autour de la taille ainsi qu’un appareil photos, il faut tout emmener, TOUT, au cas où : des couches, au cas où Manu ferait caca; des pantalons de rechange, au cas où ça déborderait; du lait, de l’eau, des pommes, du fromage, des barres tendres, au cas où les petites auraient faim, des kleenex, au cas où elles auraient la morve au nez ou au cas où il n’y aurait pas de papier de toilette dans la salle de bain du bateau; des chapeaux de soleil et des chapeaux plus chauds, au cas où il ferait trop soleil ou trop froid; et plus encore mes chers amis! Bref, un peu plus et ils nous chargeaient un surplus pour les bagages (je rappelle que c’était une croisière de trois heures…).

Les enfants adorent la balade en bateau. Lisandre est très impressionnée par les baleines, ces gigantesques mammifères marins (car pour les ignorants de ce monde, les baleines ne sont pas des poissons, ce sont des mammifères). Nous apercevons des rorquals, des bélugas, et même des phoques communs (non, un phoque, ce n'est pas une baleine...). Quant à Manu, elle a préféré les mouettes : « Pipipipipi!!! » s’exclame-t-elle en les pointant du doigt. Elle a aussi appris deux nouveaux mots : poisson (en fait, elle a surtout appris à faire le bruit des poissons) et bateau (prononcé « batô??? »).
***

Vendredi le 29 juin, 2007
Tadoussac possède une belle et longue plage. Nous décidons d’aller s’y promener avant d’entreprendre le retour à la maison. Stéphane et moi espérons y marcher longuement pendant que Manuela dort dans le porte bébé et que Lisandre admire le paysage en nous suivant sans dire un mot. Hahahaha! Comme nous sommes drôles!

À peine avons-nous posé les pieds dans le sable qu’une petite voix se fait entendre :

- « J’ai enviiiiiiiiie!
- Haaaaaaa… Tu n’y es pas allée avant de quitter l’hôtel, comme on t’a dit?
- Ben non… »

Alors on remonte l’escalier, on remet les souliers (nos pieds sont déjà pleins de sable), on traverse la rue et on va faire pipi. On retourne ensuite à la plage. Enfin! Comme on sera bien, marcher les pieds dans l’eau, en jasant tranquillement…

- « Mamaaaaaaaaaaaan? Mamaaaaaaaaaaan? Mamaaaaaaaaaan?
- Minute Lili, je parle avec papa. »

Cinq secondes plus tard :

Lisandre :
- « Mamaaaaaaaaan? Mamaaaaaaaaaan?

Papa :
- Lisandre

Lisandre, impatiente :
- Oui mais, j’ai quelque chose de très important à vous dire.

Maman, retenant un soupir :
- Quoi?

Lisandre :
- Bien… pourquoi, pourquoi,… pourquoi que… (cette phrase prend environ une demi-heure à prononcer)

Maman, qui a très envie de lui coller un tape sur la bouche :
- Pourquoi que quoi puce?

Lisandre :
- Pourquoi que… je m’en rappelle pu…

Maman :
- Mmmm… Ça devait être très important, en effet.»

Quand à Manu, elle n’a pas du tout envie de dormir. Elle est toute excitée à la vue des vagues et de ses fameuses mouettes. Je propose donc de faire un château de sable, tout le monde ensemble. « Ouiiiiiiiii! » Il est beau notre château. Il a deux étages et quatre tours. On s’amuse bien en le faisant. Manu mange un peu de sable, court après les mouettes, essaie de plonger dans l’eau glacée. Lisandre va sur le bord de l’eau pour remplir son saut et elle revient en courant, effrayée : « Un craaaaaabe! ».
Bon, assez la plage. On va aller manger et rentrer à la maison.
p.s.: je vais envoyer des photos bientôt.