Des choses à dire...

« La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent » Albert Camus

lundi 26 novembre 2007

La vitalité d'esprit des enfants

Mercredi, Lisandre était malade. Malheureusement, Steph et moi devions absolument aller à l'université. N'ayant pas de grands parents tout près pouvant venir prendre la relève, nous avons décidé d'emmener la petite avec nous et de lui improviser un lit de camp dans le bureau de Steph afin qu'elle puisse se reposer tranquille.

Dans la voiture, je lui ai dit qu'elle était chanceuse parce qu'il y aurait certainement plusieurs secrétaires qui seraient heureuses de voir arriver une belle petite fille au travail avec papa Stéphane. Ne sachant pas ce que le mot « secrétaire » veut dire, elle a réfléchi un moment, avant de nous lancer :

« Papa, maman... Une secrétaire (prononcé « secret-terre »), est-ce que c'est une madame qui dit des secrets et qui garde les secrets des autres? »

C'est fou comme les enfants sont vifs d'esprit...

Elle a répété sa réflexion à Louise, la super gentille secrétaire du département, qui lui a répondu qu'effectivement, le mot tire ses origines de « secret »...

lundi 12 novembre 2007

L'impossibilité d'être mère et femme en même temps, ou l'éloge du pantalon

Il y a des jours où je me dis que je ne pourrais pas me sentir moins incompétente, moins non-attirante, moins nullement sexy… Vous savez, ces jours où l’on aurait envie d’entrer sous un tapis pour être certain(e) de ne pas être vu(e)? Voici un abrégé de la journée d’enfer que je viens de passer :

Les matins où je vais au travail, plutôt que d’enfiler mon costume d’étudiante—composé d’un jeans usé, d’un chandail trop grand et de souliers plats—j’enfile mon costume de « femme sérieuse », composé celui-ci de vêtements propres, dignes de l'adulte que je suis supposée être. Attendue pour une réunion ce matin, j’ai opté pour une jupe en haut des genoux et pour mes souliers à talons habituels.

Combien d’entre vous avez déjà reconduit vos enfants à l’école et à la garderie en talons hauts et en jupe courte? Laissez-moi vous dire que cela relève de l’exploit!

8 h 15 am : comme trois matins sur cinq, Lisandre est en retard pour la maternelle, qui débute à 8 h 12 (non mais pourquoi 8 h 12 au fait? Pourquoi pas 8 h 10, ou 8 h 15?). C’est la course pour entrer dans l’école. Dans le vestiaire, en me penchant pour ramasser son sac-à-dos tombé par terre, j’entends « crac! » :

- « Ha Fu…! Ma jupe, calv
- Qu’est-ce qu’il y a maman?
- La jupe de maman a fait « crac »… »

Lisandre ainsi que les deux autres petites filles qui sont en train d’enfiler leurs souliers juste à côté, éclatent de rire comme si je venais de leur raconter la blague du siècle.

- « Hahaha! (rire forcé de ma part) C’est drôle hein les filles?
- Ouiiiiii! Hihihi! »

La couture de derrière de ma jupe est effectivement en train de céder. En tâtant du bout des doigts, j’estime que les dommages n’excèdent pas un ou deux centimètres. Bon, je me dis que ce n’est pas si grave. Puis de toutes manières, je n’ai pas le temps de retourner à la maison pour me changer car je suis attendue pour 9 heures à la Faculté.

8 h 42 : nous arrivons à la garderie de Manu. En me penchant pour sortir bébé de son siège d’auto, le fameux « crac » se fait entendre à nouveau.

- « Voyons, maudite marde! Est-ce que je suis rendue tellement grosse que mes vêtements me pètent sur le dos?! » (j’ai effectivement gagné quelques livres à force de manger du chocolat—équitable tout de même—pour me donner de l’énergie en vue de demeurer éveillée lorsque je dois étudier tard le soir)

Steph me regarde sans dire un mot. Il sait qu’un fou rire lui coûterait très, mais vraiment très cher…

9 h 17 : en retard, j’arrive à ma réunion, les cheveux trempés de sueur à force de courir depuis mon réveil. J’ai désespérément besoin de café—de café fort, il va de soit. Je m’excuse, on me pardonne. Après tout, la prof que je rencontre a deux marmots à peine plus vieux que les miens. J’apprécie ce moment de solidarité féminine…

Je travaille comme une folle pour le reste de la matinée, je cours—encore—pour me rendre à mon cours de 12 h 30, puis de retour à mon bureau à 15 h 30, j’étudie jusqu’à 17 h. avant de partir chercher les enfants.

17 h 15 : en attachant Manu dans son siège d’auto au retour de la garderie, ma jupe maudite fend jusqu’aux fesses…

Il va sans dire que les jupes, c’est fini pour moi… Je m’en tiendrai dorénavant au pantalon! Avez-vous déjà vu un pantalon péter sur le dos de quelqu'un? Pas moi...

Dites-moi, lorsqu’une femme devient mère, doit-elle automatiquement cesser d’être femme? Maman et sexy ne vont pas de paire, n’est-ce pas? Pas toujours du moins.

dimanche 11 novembre 2007

Le petit Jésus selon Lisandre

Hier soir, alors que j’étais allongée auprès de Lisandre avant qu’elle s’endorme, elle se met à me parler de Jésus… Je suis toujours un peu mal-à-l’aise d’aborder le sujet de la religion avec elle parce que je ne sais jamais quoi lui dire.

C'est en me disant ceci qu'elle entamme la conversation :

- « C’est plate maman que Jésus soit mort… »

Ouf! Je sens déjà que je ne suis pas sortie du bois…

- « Ben oui, c’est vrai que c’est plate, que je lui réponds en souhaitant qu'elle s'en tiendra à ce commentaire.
- Pourquoi il est mort?
- Euh… je sais pas trop là… Tu pourrais en parler avec Grand-maman Denise, je suis certaine qu’elle doit le savoir! »

Elle semble réfléchir quelques secondes, puis elle poursuit :

- « Mamaaaaaan?
- Quoi?
- C’est quoi ça, une prière?
- Ben… euh… c’est euh… C’est quand on parle au petit Jésus.
- Ben là! On ne peut pas lui parler, parce qu’il est mort!
- C’est vrai que ça ne fait pas beaucoup de sens, mais il y a des gens qui croient que Jésus est tout le temps là, même quand on ne peut pas le voir. »

Ouch! Je sens que je vais m’embourber. Je me demande si elle perçoit que je n'ai vraiment aucune conviction. Je ne sais pas du tout où je m’en vais! Aidez-moi quelqu’un!...

La voilà qui ferme les yeux, je crois qu’elle va s’endormir. Ouf!... Sauvée…

Sauvée? Pas exactement…

- « Mamaaaaaan?
- Fais dodo maintenant Lili.
- Juste une dernière question.
- Quoi? (j’ai peur… je les connais ses «dernières questions»... qu’est-ce qu’elle va me sortir encore?)
- Pourquoi on peut parler au petit Jésus même si on ne peut pas le voir?
- (soupir…) Pour lui dire merci pour la belle journée qu’on a passée, pour lui demander de protéger ceux qu’on aime, et des choses comme ça.
- Est-ce que je peux lui parler, là maintenant?
- Si tu veux…
- Ok… « Bonne nuit petit Jésus! » Aide-moi maman!
- Bon. Dis lui merci parce que tu es en bonne santé.
- Merci parce que je suis en bonne santé.
- Dis lui merci de t’avoir donnée une belle petite sœur.
- Merci de m’avoir donnée une belle petite sœur tannante (rires).
- Et demandes-lui de protéger les gens que tu aimes.
- Protège maman, papa, Manuela, mes Grand-mamans, mes Grand-papas, mon oncle Rémi, ma tante Julie, Justin et Félix, … »

Et environ trois quart d’heure plus tard (j’exagère à peine…), elle termine enfin par :
- « Et protège aussi Grand-maman Marie-Anne (ça c'est la grand-maman de maman qui est montée au ciel), et mon chat qui est mort : Tinou. Bon. Je pense que je n'ai oublié personne. Bonne nuit petit Jésus! »

mardi 2 octobre 2007

Méga quoi?!

Je suis troublée. Ma toute petite Lisandre, qui utilisait jusqu’à la fin de l’été des expressions telles que « oh qu’il est mignon » et « comme c’est rigolo », s’exprime maintenant avec un vocabulaire de jeune ado (vous savez ces créatures que tout parent craint de voir apparaître dans son salon?).

Jeudi dernier, elle a commencé par me dire :
- « J’te dis qu’c’est full cool mon gars!
- Mon gars?! Who do you think you are talking to!? Tu parles à ta mère, ma fille… »

Puis ce soir, en rentrant de l’école, elle me sort :
- « Aie m’man, on a sauté à la corde dans la cour d’école pis c’tait méga-cool! »

Après m'être presqu'étouffée avec la bouchée de couscous que j'avais dans la bouche, je réponds:
- «Euh… méga-quoi?
- Méga-cool, j'te dis!
- Mmmm... Dans mon temps, chérie, on disait ‘super chouette’. ‘On a sauté à la corde et c’était super chouette.’ Tu ne trouves pas que cela a plus de classe que ‘c’est méga-cool?
- Que ? »

Non non, je blague, elle n’a pas ajouté « que ? ». Elle a plutôt éclaté de rire en croyant que je la taquinais. Mais quand-même… Elle n’a que cinq ans. Ce n’est pas un peu tôt pour commencer à parler ado? Un peu plus et elle va se mettre à sacrer?

Comme ils sont adorables ces petits anges quand ils n'ont pas encore commencé à parler...

***

Changement d'à-propos, nous avons fait une merveilleuse randonnée pédestre samedi dernier dans le Parc de la Jacques-Cartier. Vous pouvez voir des photos à l'adresse suivante: http://good-times.webshots.com/album/560893216BPSNTw

lundi 20 août 2007

L'amitié...


Friends I will remember you
Think of you
Pray for you
And when another day is through
I’ll still be friends with you

Moi qui avais réussie à me convaincre que l’entrée à la maternelle serait facile… je me retrouve avec une petite Lisandre complètement désemparée à l’idée de perdre ses amis de la garderie. En larmes, elle me dit qu’elle veut rester à la garderie pour toujours, parce qu’elle ne veut pas perdre Marianne, Chloé, Marika, Zoé, Mathilde, Victoria, Stella-Marianne, Alessia, Manu, Linux, Axel, etc. Même si je suis prête à faire des efforts pour conserver certaines amitiés, je sais très bien qu’elle ne reverra pas la plupart d’entre eux. Premièrement, les amis de la garderie de l’Université sont dispersés aux quatre coins de la ville. Ils fréquenteront donc des écoles différentes. Deuxièmement, le groupe d’amis de Lisandre ressemble à une mini délégation de l’ONU. En provenance du Mexique, du Rwanda, du Maroc, de Madagascar, de l’Italie, de l’Allemagne, plusieurs enfants retourneront dans leur pays éventuellement, une fois les études de papa-maman terminées.

J’essais de lui faire voir le tout avec un peu de philosophie :
- « Penses à tous les beaux moments que tu as vécus avec tes amis. Ces souvenirs resteront ancrés dans ta mémoire. Tu as plein de belles photos pour t’aider à te rappeler.
- Marianne! Whaaaaaaaa!
- Voyons Loulou…
- Victoria! Whaaaaaaa!
- Je sais, je sais… »

Je sais ce que Lisandre ressent…

Karin, Vanessa, Lorrie, Carmen, Michèle, Clara, Katie, Jeanin,… De toutes ces amies rencontrées à l’étranger (je considère l’Alberta comme faisant partie de l’étranger) qui ont fait partie de ma vie plus ou moins longtemps et qui auraient pu devenir des sœurs pour moi, seules Carmen et Michèle sont restées. C’est triste, mais lorsqu’on change de pays ou de province trois fois en moins de dix ans, c’est ce qui arrive. On se rencontre, on devient amis un peu comme des enfants, parce que l’autre est là, parce que l’autre est seul et que nous aussi on se sent seul, parce qu’on ne connaît personne d’autre et que l’autre semble être prêt à nous ouvrir son cœur. Plus on se connaît, plus on s’attache. On se découvre toutes sortes de points en commun, on mise là-dessus pour développer notre amitié.
Puis vient le moment de déménager, ou vient le moment où l’autre doit partir. On se promet de rester en contact : « écris-moi dès que tu arrives pour me raconter comment s’est passé le déménagement ». On s’envoie plusieurs courriels au cours des premières semaines, puis un peu moins au cours des mois qui suivent, puis plus du tout, sauf peut-être une carte à Noël, et encore là… On partage les mêmes bonnes intentions de garder contact, mais on réalise rapidement que la vie prend trop souvent le dessus et nous empêche de faire tout ce qu’on aimerait. C’est difficile de demeurer amis quand l’autre habite la France, le Portugal, les Etats-Unis, le Mexique, le Canada anglais ou le Cameroun.

Je crois tout de même que le seul point négatif lorsqu’on s’investie dans une nouvelle amitié, c’est de devoir envisager qu’elle se terminera peut-être un jour. Parfois elle reste pour toute la vie. Dans ce cas, c’est merveilleux. Lorsque cette amitié finit par s’éteindre, il nous reste alors à se remémorer les bons souvenirs, les cafés que nous prenions ensemble le vendredi après-midi en pratiquant mon espagnol, la friperie que nous avions organisée avec tellement de cœur, la centaine de crêpes que nous avions faite en une soirée pour le déjeuner du lendemain au bureau, et tout le reste.

J’ai une petite Lisandre à consoler. Parce qu’avant de pouvoir se dire qu’il lui reste au moins les bons souvenirs, il lui faut faire son deuil de Marianne, Chloé, Marika, Zoé, Mathilde, Victoria, Stella-Marianne, Alessia, Manu, Linux, Axel, etc. …

lundi 30 juillet 2007

Le respect de la nature

Lors de notre visite au chalet de Luc-Pascal et Marcel, nous sommes allés faire une mini-randonnée avec Lisandre. Sur le chemin, Luc-Pascal, très écolo, ramassait les déchets qu’il trouvait en se faisant aider de Lisandre, qui disait à chaque fois qu’elle trouvait quelque chose de nouveau : « ils ne sont pas gentils les gens qui ont laissé ça là. » Depuis, lorsque nous nous promenons dans les sentiers pédestres de notre ville, Lisandre y ramasse les déchets qu’elle y trouve : bouteille d’eau, morceaux de carton, sacs de plastique, canettes, etc. À la maison, elle place le tout à la récupération. Voilà une très belle chose que notre ami Luc-Pascal lui a montrée : le respect de la nature.

lundi 2 juillet 2007

Saint-Alexis-des-monstres

Le 1er juillet, 2007
Nous venons de passer la fin de semaine à Saint-Alexis-des-monts, au chalet de nos amis Luc-Pascal et Marcel.

- « Nous allons à Saint-Alexis-des-monstres???, s’est exclamée Lisandre. »

Ce qu'elle peut être spontanée et drôle cette petite!

***

Notre séjour a été très plaisant, nous avons fait une balade en canot Luc et moi avec Lisandre, qui s’est amusée à cueillir des nénuphars dans les marais où nous nous sommes aventurés. J’ai même eu la chance d’apercevoir Stephie Shock en maillot de bain sur le terrain du chalet qu’il loue, tout près de celui de Luc et Marcel (mais bon, Stephie Shock en maillot est à peu près aussi excitant que Stephen Harper en habit de Cow-boy, alors les filles, pas de quoi être jalouses…).

Bref, nous avons passé une belle fin de semaine en merveilleuse compagnie.

Nous devions cependant partir tôt après le dîner aujourd’hui parce qu’on doit aller voir Manu Chao ce soir au parc Jean-Drapeau.

13 h 30 : nous sommes donc dans la voiture et nous envoyons la main à nos hôtes.

13 h 40 : on est pris dans la (calice de) parade de la fête du Canada, version village de Saint-Alexis-des-monts. Je sors de la voiture et je demande au charmant pompier à l’accent de fond de campagne s’il y a un autre chemin par lequel on peut passer. Ce dernier me répond que non. Wow! Comme l’itinéraire de cette parade a été bien pensé...

- « Combien de temps ça dure cette charmante parade monsieur le pompier?
- Entre une heure et une heure et demie.
- Une heure et une heure et demie!?
- C’est bien ça ma petite madame.
- Euh… Merci? »

Bon, tant qu’à rester jamés icitte, on va sortir les enfants de la voiture et regarder la parade…

Ouch et re-ouch!

Jamais rien vu de tel. Même Lisandre est découragée :

- « Maman, cette parade, elle n’est vraiment pas aussi belle que celle du Carnaval enh?
- Loin d’être aussi belle puce, tu as raison… »

Le défilé était composé d’une vingtaine de chars allégoriques improvisés : des brouettes, des voiturettes de golf décorées de peaux d’ours, des pick-up avec du monde pas trop joli assis dans la boîte et qui faisait des « babye », des automobiles arborant de la publicité pour le dépanneur Chez Ti-père et pour la cantine Au roi de la patate, des autobus scolaires et des espèces de vélomoteurs dont le plus vieux conducteur devait avoir à peu près 13 ans. Dans un des chars les plus élaborés, un trio infernal, constitué d’un violoneux et de deux chanteuses, nous cassait les oreilles avec du country. Les deux chanteuses, habillées de jupes à carreaux rouge et blanc et portant un bonnet blanc sur la tête, semblaient vraiment se prendre au sérieux, ce qui ajoutait au pathétique. C'est l'ambulance du village qui fermait la parade... En riant, Stéphane m’a lancé un « Aie Bibi, peux-tu mettre des photos sur ton blog? » Mais j’étais trop découragée pour aller chercher l’appareil…

Ouf! Toute une expérience, euh… culturelle?

***

Changement d’à-propos, c’est aujourd’hui notre septième anniversaire de mariage à Steph et moi. Merci Bi d’endurer l’espèce de folle que je suis depuis toutes ces années. Tu as définitivement fait preuve de BEAUCOUP de patience et d’amour avec moi. Merci aussi de m’avoir fait deux si belles petites filles. Merci d’être le meilleur époux, le meilleur papa au monde. Je t’aime... encore. ;)

Tadoussac

Mercredi, le 27 juin, 2007
Nous sommes à Tadoussac. N’ayant pas prévu de vacances élaborées cette année, nous avons décidé hier de venir montrer les baleines aux enfants.

À peine arrivés dans notre chambre d’hôtel, je me rends compte que j’ai oublié les bas et les pantalons de Lisandre. Il fait à peu près 10 degrés dehors, il pleut des clous, et tout ce qu’elle aura à se mettre sur le dos pour les deux prochains jours sont une robe soleil et des shorts.

Mmmm… Bravo Maman!

Remplie de compassion, Lisandre m’a glissé un « je te pardonne maman » à l’oreille avant de m’expliquer que, malgré tout, je ne suis pas si pire que ça :

Maman :
- « Tu parles d’une mère indigne!

Lisandre :
- Mais non maman, il y a au moins une maman qui soit pire que toi.

Maman, sceptique :
- Ha oui? Tu es certaine?

Lisandre, d’un air assuré :
- Mais oui! La belle-mère de Cendrillon!

Maman, soulagée :
- Haaaa! Merci puce! Comme tu es gentille. Je me sens beaucoup mieux maintenant! »

***

Jeudi, le 28 juin, 2007
Le soleil est revenu, mais il fait encore froid (maudit qu’on a le don nous autre de prendre nos vacances là où il fait frette). Stéphane a acheté des billets de croisière pour aller voir les baleines, alors je dois impérativement trouver des pantalons et des bas à Lisandre. Après le déjeuner, nous partons donc en escapade pour trouver un magasin où ils vendent des vêtements pour enfants. Je le répète : nous sommes à Tadoussac. C’est creux ça. C'est beau, mais c'est creux. Je m’informe et on me dit que je pourrais peut-être trouver ce que je cherche dans la ville voisine, à Saint-ché-pas-quoi-sur-mer.

- « Euh… À combien de temps d’ici? Environ 10 minutes? Super, merci beaucoup! »

Une heure plus tard, on trouve un Rossy. Imaginez comme cela est déprimant! Tu habites dans le plus profond du « no where », et le seul endroit que tu peux trouver pour t’habiller est un Rossy!! Pour ceux qui ne connaissent pas, Rossy est une coche au dessus des magasins à 1 $ (j’exagère à peine). On trouve une paire de pantalons rose nanane avec de magnifiques fleurs jaunes dessus : « Ooooon! Regarde si c’est beau Lisandre! » La petite de répondre : « Waaaaaaaaash!!! » Bon, passons à un autre appel alors… Papa, qui est dans la section des petits garçons, trouve finalement un swet suit gris, que Lisandre adore. Vendu!! On sort d’ici! Ha non, des bas! Il faut trouver des bas… Tiens, des bas Dora. Ok, on les prend. Go! On est partis…

Pendant que l’ours n’y est pas…

Nous partons ensuite faire une randonnée pédestre, tout près d’une baie qu’ils appellent la « Baie des bélugas », parce qu’on peut souvent apercevoir de ces jolies baleines blanches qui ressemblent à de gros dauphins contents. On peut également y rencontrer des ours… Ceux qui ont déjà fait de la randonnée avec moi savent qu’il s’agit là d’une de mes plus grandes peurs. Alors pour éviter que cela nous arrive, j’incite Lisandre à chanter haut et fort : « Promenons-nous dans les bois, pendant que l’ours (euh… le loup) n’y est pas, si l’ours (le loup) y était, il nous mangerait… » Mais notre petite chérie d’amour, elle, ne veut pas chanter :

- « Non maman, si on ne fait pas de bruit, on va peut être en voir un ours!
- Crois-moi puce, tu ne veux pas rencontrer d’ours.
- Un bébé ours alors?
- Encore moins… »

Les baleines

Midi. Vite! On va manquer notre croisière! On prend le sac-à-dos, les manteaux, le porte bébé et le sac-à-dos qui s’attache après le porte bébé, et finalement, les enfants (il ne faut pas oublier les enfants...), et nous montons à bord du catamaran. Dites-moi pourquoi, pour une croisière de trois heures, faut-il que l’on soit chargés comme des chameaux? Plutôt que de ne trainer qu’un manteau attaché autour de la taille ainsi qu’un appareil photos, il faut tout emmener, TOUT, au cas où : des couches, au cas où Manu ferait caca; des pantalons de rechange, au cas où ça déborderait; du lait, de l’eau, des pommes, du fromage, des barres tendres, au cas où les petites auraient faim, des kleenex, au cas où elles auraient la morve au nez ou au cas où il n’y aurait pas de papier de toilette dans la salle de bain du bateau; des chapeaux de soleil et des chapeaux plus chauds, au cas où il ferait trop soleil ou trop froid; et plus encore mes chers amis! Bref, un peu plus et ils nous chargeaient un surplus pour les bagages (je rappelle que c’était une croisière de trois heures…).

Les enfants adorent la balade en bateau. Lisandre est très impressionnée par les baleines, ces gigantesques mammifères marins (car pour les ignorants de ce monde, les baleines ne sont pas des poissons, ce sont des mammifères). Nous apercevons des rorquals, des bélugas, et même des phoques communs (non, un phoque, ce n'est pas une baleine...). Quant à Manu, elle a préféré les mouettes : « Pipipipipi!!! » s’exclame-t-elle en les pointant du doigt. Elle a aussi appris deux nouveaux mots : poisson (en fait, elle a surtout appris à faire le bruit des poissons) et bateau (prononcé « batô??? »).
***

Vendredi le 29 juin, 2007
Tadoussac possède une belle et longue plage. Nous décidons d’aller s’y promener avant d’entreprendre le retour à la maison. Stéphane et moi espérons y marcher longuement pendant que Manuela dort dans le porte bébé et que Lisandre admire le paysage en nous suivant sans dire un mot. Hahahaha! Comme nous sommes drôles!

À peine avons-nous posé les pieds dans le sable qu’une petite voix se fait entendre :

- « J’ai enviiiiiiiiie!
- Haaaaaaa… Tu n’y es pas allée avant de quitter l’hôtel, comme on t’a dit?
- Ben non… »

Alors on remonte l’escalier, on remet les souliers (nos pieds sont déjà pleins de sable), on traverse la rue et on va faire pipi. On retourne ensuite à la plage. Enfin! Comme on sera bien, marcher les pieds dans l’eau, en jasant tranquillement…

- « Mamaaaaaaaaaaaan? Mamaaaaaaaaaaan? Mamaaaaaaaaaan?
- Minute Lili, je parle avec papa. »

Cinq secondes plus tard :

Lisandre :
- « Mamaaaaaaaaan? Mamaaaaaaaaaan?

Papa :
- Lisandre

Lisandre, impatiente :
- Oui mais, j’ai quelque chose de très important à vous dire.

Maman, retenant un soupir :
- Quoi?

Lisandre :
- Bien… pourquoi, pourquoi,… pourquoi que… (cette phrase prend environ une demi-heure à prononcer)

Maman, qui a très envie de lui coller un tape sur la bouche :
- Pourquoi que quoi puce?

Lisandre :
- Pourquoi que… je m’en rappelle pu…

Maman :
- Mmmm… Ça devait être très important, en effet.»

Quand à Manu, elle n’a pas du tout envie de dormir. Elle est toute excitée à la vue des vagues et de ses fameuses mouettes. Je propose donc de faire un château de sable, tout le monde ensemble. « Ouiiiiiiiii! » Il est beau notre château. Il a deux étages et quatre tours. On s’amuse bien en le faisant. Manu mange un peu de sable, court après les mouettes, essaie de plonger dans l’eau glacée. Lisandre va sur le bord de l’eau pour remplir son saut et elle revient en courant, effrayée : « Un craaaaaabe! ».
Bon, assez la plage. On va aller manger et rentrer à la maison.
p.s.: je vais envoyer des photos bientôt.

lundi 11 juin 2007

Le taille haie de mon beau père et le méchant « mess » que j'ai fait dans mon jardin...

Il y en a qui se coupent les cheveux (voir le texte plus bas), d’autres coupent leurs arbustes…

Mon beau papa m’a offert un magnifique taille haie l’autre jour. C’est ce matin que je l’ai essayé pour la première fois, dans le but de faire une job à un de nos arbustes que je trouvais un peu trop gros. Je vous laisse imaginer la suite avant de vous la raconter, mais en guise d’avant goût, je vous mentionne ceci: je suis loin d’avoir les pouces verts...

Pour tout vous dire, j’ai fait un travail comparable à celui de Lisandre qui s’est coupé les cheveux l’autre jour… Ha, que j’étais malheureuse quand je me suis rendue compte que je n’avais pas trimé juste un petit peu les branches qui dépassaient, mais que j’avais plutôt pratiquement décapité cette pauvre plante!

Pour réparer mon erreur, je me suis dit, « ha ben, c’est facile! Je vais transplanter ma grosse pivoine devant, alors ça ne paraîtra plus… ». La pivoine en question, avec sa motte de terre mouillée, devait peser à peu près 50 livres. Après avoir creusé tout autour pour la déterrer, j’ai tenté de la lever, mais voilà que je suis tombée sur le derrière, me retrouvant les quattre pattes en l'air avec de la terre partout dans la face et… deux pivoines dans les bras! « Hooooonqu’est-ce que j’ai fait là? », que je me suis dit, découragée. « Bon, ben, je vais planter deux pivoines d’abord… ». C'est ce que j'ai fait. Le résultat? Ben... pas si pire que ça finalement! Est-ce que mon arbuste et ma pivoine vont survivre? Je vous tiens au courant des suites…

mercredi 6 juin 2007

La coupe de cheveux

Est-ce que tous les enfants passent par là dites-moi?

Avant-hier, juste avant le bain, ma chère grande fille a décidé qu’elle se faisait une jolie coupe de cheveux. Elle a pris mes ciseaux et s’est d’abord pratiquée sur sa poupée Bébé Cendrillon, à qui elle a coupé les lulus. Puis, elle s’est fait un « merveilleux » toupet et un « magnifique » dégradé. Assurément, elle ne deviendra pas coiffeuse cette petite, parce qu’elle n’a aucun talent dans ce domaine… ;) Lorsque je suis entrée dans sa chambre et que j’ai vu des cheveux partout, j’ai simplement dit, stupéfaite : « Lisandre, qu’est-ce que t’as fait là? » À voir mon visage, elle a sûrement compris que ce qu’elle venait de faire n’était pas la chose la plus intelligente, parce qu’elle s’est tout de suite mise à pleurer… Steph et moi étions tellement sous le choc (c’était loin d’être beau à voir, je vous le dis!) que nous ne savions pas comment réagir.

Quand je lui ai demandé ce qui lui avait passé par la tête, elle m’a répondu qu’elle croyait que ses cheveux allaient repousser, comme dans Opération beurre de peanut. « Et bien non puce, les cheveux, ça ne repousse pas vite de même! » Et de nouveau, la crise de larmes à ne plus finir : « Mes cheveux! Mes cheveux!... »

Je l’ai donc emmené chez la coiffeuse hier après-midi, qui a bien rit lorsque je lui ai raconté l’histoire. Son collègue m'a dit: « Moi, ma fille c’est à sa cousine qu’elle avait coupé les cheveux! ».

Disons simplement que j'ai déjà été plus fière d'elle. Mais bon, je n'aurai qu'à mieux ranger mes ciseaux à l'avenir...

Coppelia: les dessous du spectacle...

Ce que j’ai vécu en fin de semaine restera gravé dans ma mémoire pour toujours…

Dimanche, c’était le spectacle de ballet de Lisandre. La directrice de l'école montait Coppelia. En tant que « maman de service » pour le groupe de ma puce, j’ai passé la fin de semaine à l’auditorium où avait lieu le spectacle. Mes fonctions : habilleuse, maquilleuse, couturière, coordonnatrice, moucheuse de nez, infirmière et « consoleuse » de petits cœurs tristes. Ayant passé toute la pratique générale et tout le temps du spectacle dans les loges et dans les coulisses avec les enfants, je ne peux rien vous dire du spectacle. Je tiens toutefois à vous en relater les dessous (dans tous les sens du terme puisque les loges sont situées sous la scène ;)...).

Nous avons d’abord passé la moitié de la journée de samedi à l’auditorium pour la pratique générale. On pouvait déjà sentir la fébrilité des danseuses, surtout les plus grandes, qui mettaient toute leur énergie à peaufiner les derniers détails de leurs chorégraphies. Nos petites, âgées de trois, quatre, cinq ans, ne semblaient pas trop comprendre pourquoi les plus grandes et les mamans étaient aussi énervées, et pourquoi madame Christy, la directrice de l’école, n’arrêtait pas de hausser le ton : « Hey, les filles, je vous l’ai dit cent fois que c’est au premier rideau que vous rentrez!! »… Nonobstant quelques anicroches, la pratique s’est bien déroulée et nous avons pu relaxer un peu samedi après-midi (euh… non, je rectifie : Lisandre a pu relaxer, tandis que maman et papa faisaient un blitz ménage pour que la visite que nous attendions pour le spectacle ne soit pas traumatisée par l’état de la maison. Manu quant à elle, courrait après la balayeuse et essayait d’ingurgiter du Hertel pendant qu’on lavait le plancher. Suicidaire notre bébé?).

Revenons donc à nos moutons… Dimanche était le grand jour. Lisandre et moi avons quitté la maison vers midi, toutes énervées pour notre spectacle. Je dis notre spectacle parce que je me suis tellement impliquée que j’avais presque l’impression d’en faire partie moi aussi.

Dans les loges, personne ne tenait en place. Les mamans s’affairaient du mieux qu’elles le pouvaient à coiffer, maquiller, habiller, etc. En attendant le moment où elles devaient entrer sur la scène, nous tentions d’occuper nos mini-ballerines du mieux que nous le pouvions avec les livres à colorier et autres activités que nous avions prévues. Mon cœur était rempli de bonheur. Je crois que celui de Lisandre aussi…

Juste avant que nos puces entrent en scène, j’ai ressenti un trac fou, comme si c’était moi qui s’en allais danser devant tous les spectateurs… En fait, il y avait un peu de moi là-dedans. Je sais, je sais… je ne dois pas essayer de revivre mon enfance via mes filles. Il y a des moments toutefois où c’est plus fort que moi…

Lisandre et ses camarades ont été merveilleuses. Elles ne se sont presque pas trompées (presque pas…). Et je vous garantis que dans les coulisses, il y avait des mamans pas mal émues… ;)

Pour voir les photos de la pratique générale et du spectacle, cliquez ici.

mardi 22 mai 2007

Journée d’accueil à la maternelle

Aujourd’hui, une matinée d’accueil était organisée à la maternelle où entrera Lisandre en septembre. Elle était tellement belle lorsque nous avons quitté la maison! Je l’avais laissée passer la nuit avec des tresses, alors ses cheveux étaient frisés. Je lui avais remontés un peu de chaque côté avec de petits élastiques transparents. Elle avait enfilé un chemisier ample de style « hippie », et un joli jeans sur lequel des motifs de fleurs sont brodés.

Le cœur léger, elle est entrée dans son école et dans sa classe, affichant une assurance déconcertante.

— « Es-tu correct ma petite puce?, lui ai-je demandé, en cachant mal mon angoisse.
— Oui oui maman! Tu peux t’en aller maintenant.
— Euh… okay… Je reviens tout à l’heure te chercher. À +, puce... »

En quittant la classe de maternelle pour me rendre à la salle où allait avoir lieu la rencontre d’information pour les parents, je n’ai pas éprouvé du tout ce que j’anticipais comme sentiment. Au lieu du petit pincement au cœur dont toutes les mamans parlaient autour de moi, je me suis plutôt sentie rassurée, satisfaite. Pourquoi? Parce que Lisandre m’a clairement exprimée qu’elle est capable de se débrouiller seule, ce qui suppose qu’elle a confiance en elle. C’était un des buts les plus importants que je m’étais fixée en tant que mère : inculquer la confiance en soi à nos enfants. Je crois que nous avons réussis Steph et moi, du moins pour la plus vieille…

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Citation craquante : « Maman, regarde l’autobus colère! »


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mardi 15 mai 2007

Comblée de bonheur?

Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans tous les vergers;

Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans le monde entier;

Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon cœur,
Qu'on en pourrait donner.
Maurice Carême
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Je ne m’attendais pas à grand-chose pour la fête des mères, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’être un peu déçue dimanche à la fin de la journée lorsque les deux seules personnes qui m’avaient souhaitées « joyeuse fête des mères » étaient ma mère et ma belle-mère, que j’avais moi-même téléphonées pour leur transmettre mes souhaits…

Après une dure journée—vraiment dure—à ramasser des traineries dans la maison, à nettoyer les millions de bébelles de jardin en vue de les sortir dehors, et à courir après Manu qui semblait désespérément vouloir se faire avaler par le chien du voisin (« Didi! Didi! »… Je crois que ça veut dire « chien » en bébé), j’avais vraiment besoin de m’asseoir deux minutes, le temps d’avaler ne serait-ce qu’une seule bouchée de mon souper qui ne soit pas froide. Je le sais, Steph me dit toujours que je suis incroyablement « High maintenance »… ;)

Je n’avais pas encore posé mes fesses sur ma chaise que les deux petites étaient, non pas en crise, mais complètement hystériques, criant et braillant comme si elles venaient de se faire épouvanter par un ogre!

- « On se calme les filles, qu’est-ce qui se passe?
- Whaaaaaaaa!!! »

Je n’ai jamais su le fond de l’histoire parce qu’elles étaient trop cacophoniques, mais je suspecte que la grande aurait peut-être voulu voler un bout de fromage à la petite, qui se serait vengée en lui sacrant une tape sur la marboulette, la mettant pratiquement chaos… Ça peut parfois être assez sauvage merci dans ma maison!

Le souper s’est terminé par un Minigo renversé sur le plancher et par une maman loin d’être comblée de bonheur, qui ramassait le dégât à quatre pattes en dessous de la table (en sacrant)…

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Lundi matin, je faisais du bénévolat au CHUL en pédiatrie. C’était ma première fois. On m’avait avertie : « prépare-toi, ça va te rentrer d'dans tu vas voir… » J’ai vu, effectivement. Une maman attendant que son petit bébé âgé d’un mois revienne de sa chirurgie cardiaque et qui m’accueille avec un gros sourire; un petit garçon de quatre ans pris d’un cancer et souffrant d’un sévère handicap aux jambes, qui me demande de le prendre dans mes bras et de danser avec lui (« danse plus vite, ça me fait de l’air dans le visage! »); une jeune adolescente complètement légume…

En soupant ce soir là, quand Lisandre a renversé son verre de lait sur la table par accident, je l’ai presque remerciée.

mardi 24 avril 2007

Monsieur « Millepertu » monte au ciel...

Dimanche, de retour du cours de natation des filles, nous profitions du beau temps dehors. Lili s’écrit tout à coup : « Maman, un mille-pattes! » La première bibitte de l’année! Il faut dire qu’à Québec, le printemps se fait toujours désirer un peu plus longtemps…

Le premier mille-pattes de l’année disais-je donc. On le montre d’abord à Manu, qui ne comprend pas pourquoi on ne la laisse pas le mettre dans sa bouche. Elle proteste d’un petit cri, et se contente finalement de l’observer bien attentivement, en poussant plein de gazouillis de plaisir. Je propose finalement d’aller chercher un pot pour le prendre en captivité. Lisandre est toute excitée : « Ouiiiiiiiii! On le prend en captivité maman! Mais… Qu’est-ce que ça veut dire, captivité? » ;)

Je cours donc dans la maison chercher un pot Masson et je perce des petits trous sur le couvercle (désolée maman pour ton pot Masson. Au fait, elles étaient bonnes tes betteraves...). Je retourne dehors et demande à Lisandre de m’aider à mettre le mille-pattes dans le pot (pas question que je touche à cette affaire là moi!), avec un peu de terre, un peu d’eau et quelques petites brindilles. Une fois le mille-pattes installé dans sa nouvelle maison, Lisandre propose de lui donner un nom. On opte pour Monsieur Millepertuis (prononcé Millepertu par Lisandre). Monsieur Millepertuis a l’air bien heureux, alors on le laisse dans son pot et on rentre dans la maison pour aller souper.

Malheureusement, notre cher ami n’aura pas tenu bien longtemps. Il a rendu l’âme au courant de la journée d’hier, après avoir cuit au soleil. Je n'ai probablement pas fait assez de trous dans le couvercle... :(

Lisandre était toute triste :
— « Maman, est-ce que Monsieur Millepertu va s’envoler au ciel maintenant?
— Mmmm… euh… je sais pas si les millepattes montent au ciel. Peut-être... »

Et c’est ainsi que se termine l’aventure de Lisandre et de Monsieur Millepertuis…

lundi 2 avril 2007

La culpabilité maternelle...

Non mais là, quand-même! Pour les mamans et les futures mamans qui se cherchent une raison de plus pour culpabiliser, allez lire cet article publié aujourd'hui sur le site Web de Radio-Canada: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2007/04/02/004-Grossesse-poids.shtml

En résumé, les femmes enceintes qui ne surveillent pas de manière scrupuleuse leur menu durant la grossesse risqueraient de se retrouver avec des enfants obèses (j'exagère à peine)... C'est drôle, mais malgré les boîtes de biscuits Oréo (trois boîtes en trois jours une fois, il fallait le faire!!!), les sacs de chips et les limonades ultra-sucrées englouties pendant mes deux grossesses (pas besoin de préciser les 55 livres gagnées pour chacune d'elles...), mes deux enfants n'ont absolument aucun problème de poids... Évidemment, je sais qu'il n'est pas possible de généraliser à partir de l'expérience d'une seule personne, mais j'aimerais tout de même connaître plus de détails sur les personnes qui ont composé l'échantillon de l'étude en question.

J'ai de plus en plus envie de partir en croisade contre tous ces pseudo-spécialistes qui se croient en droit de nous taper sur les doigts pour tout et rien. Ma cousine Martyne les appelle avec ironie les « Childless experts »... Elle a bien raison. Entre vous et moi, qui sont les « vrais » experts en matière de parentalité si ce ne sont pas les mères et les pères?

jeudi 29 mars 2007

Premier anniversaire de petite Manu

Ouf! Je me lance...

Par quoi commencer?

Nous avons fêté le premier anniversaire de Manu samedi dernier. Comme elle était drôle lorsqu'on lui a installé son gâteau sur la tablette de sa chaise-haute!... Aidée de grande soeur Lili et de cousin Félix, elle a fait l'expérience du goût trop sucré du crémage et du chocolat. D'abord du bout du doigt, puis avec les deux mains, elle a ingéré une quantité incroyable de ce gâteau aux allures un peu trop chimiques... Mais personne n'a osé l'arrêter. Tandis que papa filmait la scène, maman se bidonnait en voyant les trois enfants massacrer ce si joli nuage agrémenté d'un arc-en-ciel et de câlinours... Les adultes ont dû se contenter de ce qui restait!